Baudelaire en procès

SORTIE DE RÉSIDENCE
 
Écriture Louis-Jean Corti avec l'aide précieuse de Yaël Benzaquen
Mise en scène Yaël Benzaquen
 
Le procès contre les Fleurs du Mal a lieu en 1857. Dans le contexte d’un Second Empire autoritaire, Baudelaire est défendu par un jeune avocat commis d’office Gustave Chaix d’Est Ange qui ne fera pas le poids devant l’expérience du procureur Pinard. Ce procès perdu pour « outrage à la morale publique et religieuse ou aux bonnes mœurs» affectera profondément Baudelaire. Ce régime qui condamne un poète laisse songeur. Toutefois, ce procès fera beaucoup pour la liberté de création et d’expression et donnera lieu à une loi qui, aujourd’hui encore, est convoquée dès qu’il est question de liberté d’expression.
Nous avons choisi le mode "fiction" pour coller au plus près du caractère de Baudelaire cherchant à partager avec le public ce qui nous interpelle au sujet du procès : la dichotomie existante entre l'artiste libre et l'homme aux prises avec cette époque du début de l'ère industrielle d'une part et la rigidité d'une pseudo morale très politique.
Nous avons cherché à traduire l'intensité d'un ensemble d'émotions qui aujourd'hui encore trouvent leur ramification dans nos sociétés.
Nous ferons aussi référence à des artistes qui ont, soit été touchés par l'oeuvre de Baudelaire (Ferré, Gainsbourg), soit qui ont évoqué la vibration de sa tourmente (Wagner, Messiaen, Bowie).